Maxime le Confesseur

Théologien byzantin, dont la vie entière se déroula à l’époque du combat acharné entre les partisans de deux visions différentes de la nature de Jésus-Christ. Les premiers, adhérents à la doctrine du monothélisme, soutenaient que Jésus réalisait ses actions par une seule volonté (divine) et une seule activité théandrique, de telle sorte que la volonté humaine « disparaisse comme une goutte de miel dans la mer ». Les seconds, adhérents à la doctrine du dyothélitisme, n’étaient aucunement d’accord avec ceci : selon eux, Jésus-Christ réalise ses actions par deux volontés et par deux activités naturelles, humaine et divine. Si vous avez saisi une différence fondamentale entre ces deux doctrines et soutenez Maxime, dyothélite, vous avez beaucoup de chance — vous n’êtes pas hérétique. Or, Maxime lui-même n’eut pas beaucoup de chance et il paya ses convictions très cher : « On le tortura, on lui arracha la langue, on lui coupa la main droite, pour s’assurer de son silence. Puis on l’exila en Lazica. Il y mourut, le 13 août 662, à plus de quatre-vingts ans, dans la sauvagerie des contreforts du Caucase… »